La conservation de la nature est plus effective quand elle se fonde en valeurs culturels et espirituels et systèmes de gouvernace locaux: Nouvelle évidence globale
Paris (France)6 mai 2019
Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services (IPBES) ha publié une evaluation globale sur l’état de la biodiversité et les services écosistemiques (Global Assessment Report on Biodiversity and Ecosystem Services,) la plus complète jusqu’au présent.
Selon le rapport, environ 1 million d’espèces animales et végétales sont menacées de disparition et des milliers d’entre elles disparaîtront au bout de quelques années. Bien que la biodiversité recule partout à un rythme sans précédent, ce taux est plus bas dans les zones où les peuples autochtones et les communautés locales possèdent des terres. C’est à dire, lorsque la conservation repose sur des valeurs culturelles et spirituelles communes et sur des systèmes de gouvernance locaux.
«La nature gérée par les peuples autochtones et les communautés locales subit une pression croissante. La nature diminue généralement moins rapidement sur les terres des peuples autochtones que sur d’autres (…) Les zones gérées (sous différents types de régimes de propriété et d’accès) par les populations autochtones et les communautés locales sont confrontées à une extraction croissante des ressources, à la production de produits de base, à l’exploitation et au transport infrastructures énergétiques, avec diverses conséquences sur les moyens de subsistance et la santé des populations locales. Certains programmes d’atténuation des changements climatiques ont eu des impacts négatifs sur les peuples autochtones et les communautés locales. ”
«Les peuples autochtones et les communautés locales ont fait face de manière proactive à ces défis en partenariat les uns avec les autres et avec un éventail d’autres parties prenantes, par le biais de systèmes de cogestion et de réseaux de surveillance locaux et régionaux, ainsi que par la revitalisation et l’adaptation des systèmes de gestion locaux». et la perspective des communautés autochtones est pratiquement absente de la plupart des approches globales de la conservation. «Reconnaître les connaissances, innovations, pratiques, institutions et valeurs des peuples autochtones et des communautés locales, ainsi que leur inclusion et leur participation dans la gouvernance environnementale, améliorent souvent leur qualité de vie, ainsi que la conservation, la restauration et l’utilisation durable de la nature, ce qui est pertinent pour la société en général ».