Sitios Naturales Sagrados en el Derecho Internacional: una mirada antropológica a la respuesta jurídica

Cette thèse de doctorat analyse le processus récent d’incorporation de l’idée de sites naturels sacrés (SNS) dans différentes organisations internationales, dans le but initial de cartographier ce processus. Une fois la cartographie réalisée, une réflexion critique y est menée, où sont observées les difficultés des systèmes juridiques modernes à recevoir ce phénomène. Les différents modèles juridiques de réponse aux conflits liés au SNS sont identifiés en droit comparé. L’hypothèse soulève que les difficultés des systèmes juridiques modernes à faire face à ce phénomène sont dues à des différences fondamentales de nature ontologique entre la manière dont l’Occident moderne est organisé et les modes d’organisation des groupes extra-modernes. Cette hypothèse initiale inspire une analyse transdisciplinaire du problème et la nécessité de s’appuyer sur les développements récents de l’anthropologie contemporaine (en particulier Bruno Latour, Eduardo Viveiros de Castro et Philippe Descola) comme matrice pour aborder ces différences radicales. En fin de compte, certaines conséquences juridiques préliminaires sont tirées de réflexions anthropologiques sur la manière de comprendre les différences ontologiques. En conclusion, la thèse offre plus que la préférence d’un modèle de traitement légal ou d’un autre, des critères herméneutiques qui devraient éclairer la réponse institutionnelle aux cas liés au SNS.