Une seule terre: Journée mondiale de l’environnement

En 1972, l’ONU a décidé de désigner le 5 juin comme Journée mondiale de l’environnement, en mémoire du premier jour de la Conférence de Stockholm sur l’environnement humain. Le même jour, a créé le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Depuis lors, le concept d ‘«environnement» a inspiré d’innombrables organisations publiques, sociales et privées, des législations à toutes les échelles, des politiques et des actions, à travers le monde, qui se présentent comme une nécessité vitale pour arrêter les tendances autodestructrices dans lequelles nous sommes plongés.

Le fait que ce concept ait été créé en Occident au milieu du siècle dernier, et qu’il soit absent de la grande majorité des langues du monde, montre qu’il sert à nous faire prendre conscience de notre interdépendance avec l’environnement, une évidence que la civilisation industrielle moderne a largement ignoré – tragiquement.  Par conséquent, pour renouer avec la réalité tangible, avec ses rythmes et ses processus, il convient désormais d’exiger le «verdissement» des politiques, des actions, des projets ou des modes de vie. Contrairement aux concepts vénérables tels que la création, la nature ou la terre (liés aux valeurs ou connotations sacrées dans de nombreuses cultures et traditions spirituelles), le concept d’environnement est techno-scientifique, émotionnellement neutre. C’est probablement pourquoi, en 1974, l’ONU a choisi comme devise de ce jour « Une seule Terre », pas « un seul environnement ». En outre, « Only One Earth » était le titre d’un livre, signé par Barbara Word et René J. Dubos (1972) qui rassemblait les principaux résultats de l aConférence de Stockholm, avec d’intéressantes réflexions éthiques sur le soin de la maison terrestre que nous tous partageons.